Méthode des Concertations pour le Sommet

Les Concertations pour le Sommet sur les systèmes alimentaires offrent une opportunité d’échanges diversifiés, ciblés et respectueux entre les parties prenantes des systèmes alimentaires. Les Concertations réunissent une diversité de parties prenantes qui tiennent compte à tout moment des principes d’engagement du Sommet sur les systèmes alimentaires. Cette page détaille les principaux aspects de la Méthode des Concertations, cependant, veuillez vous référer au Manuel de Référence des Coordonnateurs pour plus de détails.

La méthode proposée pour les Concertations est destinée à garantir que chaque Concertation :

  • Engage une diversité de participants issus des nombreux secteurs qu’englobent les systèmes alimentaires ;
  • Utilise un format standardisé favorisant des discussions utiles et productives ;
  • A une vision claire et propose des sujets de discussion en lien avec les objectifs du Sommet ;
  • Conduit à la collecte de résultats qualitatifs et quantitatifs, lesquels seront ensuite transmis au Secrétariat du Sommet.

Chaque Concertation peut compter sur la présence des personnes suivantes :

  • Un Coordonnateur chargé de planifier, d’organiser et de mettre en œuvre la Concertation. Le Coordonnateur est le responsable ultime de la soumission finale du Formulaire de Compte-rendu Officiel.
  • Un Animateur qui préside l’événement, notamment en accueillant les participants, en présentant les invités de haut niveau et en décrivant l’objectif de la Concertation. L’Animateur résumera ensuite les résultats obtenus par les différents groupes de discussion.
  • Un Facilitateur par groupe de discussion qui veille à ce que tous les participants aient la possibilité de contribuer de manière significative et de faire entendre leurs points de vue.
  • Des Participants qui s’engagent délibérément dans des échanges ouverts et sont censés s’écouter les uns les autres et être ouverts à la coexistence de points de vue divergents.

Diversité des Participants dans chaque Concertation

La Concertation est lancée de façon à promouvoir l’inclusion de toutes les parties prenantes et à refléter la réalité selon laquelle les systèmes alimentaires touchent tout le monde. Une Concertation doit impliquer une variété de participants invités, issus de différents groupes de parties prenantes et qui jouent des rôles variés au sein des systèmes alimentaires. La tâche principale du Coordonnateur est de réunir des groupes de personnes qui reflètent cette diversité de parties prenantes et qui s’engagent avec détermination.

Dans chaque région, les Concertations s’appuient sur l’expérience, les connaissances, l’intérêt et les initiatives des parties prenantes. Elles élargissent et enrichissent les processus et les explorations qui existent déjà. C’est le moment où les participants se rencontrent et créent des liens avec d’autres parties prenantes qui ont des points de vue différents sur les enjeux liés aux systèmes alimentaires.

Le Coordonnateur est conscient que les perspectives des participants peuvent être influencées par de nombreux facteurs, notamment leur nationalité, leur communauté, leurs entreprises, leurs moyens de subsistance, leurs associations, leurs professions, leurs responsabilités, leurs appartenances, etc. Le Coordonnateur veille à ce que les Concertations réservent une place à ceux qui ne s’attendent normalement pas à participer à de tels événements.

Format d’une Concertation

Une Concertation comprend deux éléments essentiels :

  • Une session de discussion lorsque les discussions ont lieu en petits groupes
  • Une session de synthèse menée par le Facilitateur de chaque groupe pour tous les participants

Bien qu’il n’y ait pas de taille ou de durée optimale, l’objectif doit toujours être de favoriser les échanges entre tous les participants.

  • Durée recommandée pour l’événement : 2,5 – 4 heures (avec une session de discussion d’au moins 60 minutes).
  • Nombre de participants recommandé : 30 – 100, mais ce chiffre peut être plus élevé selon le type d’événement
  • Taille recommandée pour les groupes de discussion : 8 – 10 membres par groupe.
  • Fréquence recommandée pour les Concertations : Les Concertations sont particulièrement intéressantes lorsqu’elles prennent la forme d’une série de réunions.

Cliquez ici pour comprendre ce qu’il faut attendre d’un événement typique de Concertation du Sommet sur les systèmes alimentaires

Encourager les discussions utiles

Au cours de chaque Concertation, les participants sont encouragés à explorer comment leurs systèmes alimentaires devraient fonctionner d’ici 2030. Ils travaillent au sein de groupes de discussion. Les participants de chaque groupe de discussion sont soigneusement sélectionnés afin de garantir la diversité. Les groupes de discussion reçoivent chacun un sujet de discussion qui donne une vision des systèmes alimentaires à l’avenir.

Les membres de chaque groupe de discussion se voient proposer plusieurs questions pour alimenter leurs discussions. Ces questions invitent à mettre l’accent sur ce qui devrait se passer au cours les trois années à venir pour réaliser la vision du futur telle qu’elle est exposée dans le sujet de discussion.

Si les participants à un groupe de discussion se rencontrent en face-à-face, ils s’assoient ensemble autour d’une petite table sur le lieu de l’événement de la Concertation. S’ils se réunissent virtuellement, ils peuvent profiter des services de vidéoconférence sur Internet (tels que Zoom, Teams ou autres).

Lors d’une Concertation, chaque groupe de discussion se réunit pendant au moins 60  minutes. Les membres des groupes de discussion discutent, débattent et explorent les questions liées au sujet de discussion.

Un Facilitateur de la Concertation est nommé pour encourager l’exploration et les échanges au sein de chaque groupe de discussion. Le Facilitateur assure une participation inclusive et encourage le développement des résultats de la Concertation. Le rôle du Facilitateur dans les groupes de discussion est important : il doit s’assurer que toutes les voix sont entendues et respectées.

Sujets de Discussion

Le sujet de discussion remis à chaque groupe de discussion est généralement un énoncé qui indique brièvement comment les systèmes alimentaires fonctionneront dans dix ans. Il s’agit d’une projection ambitieuse de l’avenir et elle ne peut pas être réalisée par une action immédiate.Il incite les participants au groupe de discussion à réfléchir au-delà de la situation actuelle et à imaginer un bien meilleur scénario. Le sujet de discussion constitue un objectif commun pour tous les participants au groupe de discussion, qui les encourage à aller au-delà de leurs appartenances et préoccupations actuelles. Il place les membres du groupe de discussion face à un enjeu commun et contribue à dessiner un objectif partagé.

Sans un sujet de discussion ambitieux et tourné vers l’avenir, les participants à un groupe de discussion pourraient se contenter de recycler les réflexions actuelles et de réaffirmer des points de vue bien établis. Le fait d’envisager des voies vers un avenir meilleur peut parfois s’avérer inconfortable. Il s’agit néanmoins d’une étape essentielle pour modifier les schémas de pensée existants et identifier des actions nécessaires.

Plusieurs exemples sont présentés ci-après :

  • Les politiques agricoles et alimentaires nationales encouragent la production d’aliments nutritifs abordables, produits de manière durable, tout en rémunérant équitablement l’ensemble des agriculteurs et travailleurs du secteur alimentaire.
  • Des systèmes de traçabilité complets et un étiquetage approprié garantissent à tous les consommateurs l’accès à des informations claires et fiables sur la manière dont les denrées alimentaires sont produites et le lieu de leur production, leur permettant ainsi de faire des choix éclairés.
  • Les contributions à l’action climatique déterminées au niveau national (NDC) sont basées sur des pratiques agricoles respectueuses de la nature qui sont développées et testées par des agriculteurs.
  • Des chaînes d’approvisionnement équitables, sûres et durables garantissent une utilisation responsable des ressources naturelles et une réduction de la perte d’aliments et du gaspillage alimentaire, faisant de la durabilité un choix facile pour les consommateurs.
  • Les politiques commerciales (importations et exportations) facilitent l’accès à des aliments abordables, sûrs et nutritifs pour tous, tout en contribuant aux objectifs économiques et commerciaux des pays, ainsi qu’à la résilience des moyens de subsistance des producteurs de denrées alimentaires.

Questions pour stimuler la discussion

Des questions sont conçues pour aider les membres d’un groupe de discussion à approfondir leur réflexion sur le sujet de discussion. Elles encouragent les participants à identifier les actions qui, si elles étaient mises en œuvre au cours des trois prochaines années, auraient le plus grand impact pour atteindre l’état futur (comme indiqué dans le sujet de discussion). Les questions aident le groupe de discussion à se concentrer sur ce qui peut être réalisé dans le contexte actuel. Sans les questions et une facilitation rigoureuse, les membres d’un groupe de discussion pourraient facilement s’égarer ou tomber dans des scénarios hypothétiques. Voici quelques exemples de questions pour stimuler la discussion :

Plusieurs exemples sont présentés ci-après :

  • Qui devra participer ?
  • Quelles actions pourraient être nécessaires ?
  • Comment ces actions se concrétiseront-elles ?
  • Quel impact ces résultats pourraient-ils avoir sur l’ensemble du système alimentaire ?
  • Comment mon organisation pourrait-elle soutenir ces changements ?
  • Quelles tensions avons-nous identifiées et comment pouvons-nous les gérer ?

Session de synthèse : Mise en commun des Rapports des Groupes de discussion

À la fin de la session de discussion, les membres de chaque groupe de discussion auront commencé à identifier les actions qui, si elles étaient mises en œuvre au cours des trois prochaines années, auraient le plus grand impact pour atteindre l’état futur indiqué dans le sujet de discussion. Ils examineront aussi comment évaluer les progrès accomplis pour atteindre cette vision, les acteurs à impliquer pour y parvenir et les types de défis à relever tout au long du processus. À la fin de la session de discussion, les points d’entente seront partagés avec les autres groupes de discussion. Les points de désaccord également seront identifiés et partagés. Le Facilitateur prépare un rapport sur ce qui a été débattu dans le groupe de discussion en utilisant le modèle de groupe de discussion du Facilitateur.

Règle recommandée pour une discussion ouverte

Lorsqu’un certain niveau d’anonymat peut être garanti, les personnes qui s’expriment ont plus de chances d’être ouvertes et honnêtes avec ce qui est dit. Cela est important pour la richesse de la discussion et la valeur de la Concertation. Par conséquent, les informations divulguées au cours d’une Concertation peuvent être rapportées par les personnes présentes, mais la source de ces informations n’est souvent pas explicitement ou implicitement identifiée.

Cette règle est parfois appelée « Chatham House Rule ».

Le Coordonnateur décide si cette règle est en vigueur lors de la Concertation et elle doit être communiquée le jour même à tous les Participants par l’Animateur.