Concertation Indépendante
Cible géographique:
Tunisie
Main findings
Pour ce qui est de l’aspect accès à une alimentation saine et équilibrée, les liens entre nutrition et santé sont de mieux en mieux connus, et le risque de développer de nombreuses maladies ,cancer, maladies cardiovasculaires, obésité ou encore diabète, ont été énumérés. Au regard de l’importance des enjeux considérés, les politiques publiques ont un rôle fondamental à jouer pour mettre en œuvre dans la durée les impulsions et les cadrages nécessaires (autorisation d’utilisation des pesticides et engrais chimiques, gouvernance et gestion des ressources naturelles, p
... Lire la suitenalités face aux infractions). Il faut lui en donner les moyens dans un contexte de diminution de ses ressources humaines et financières. Les consommateurs, acteurs essentiels, doivent pouvoir faire et imposer des choix éclairés. Pour cela, des efforts doivent être réalisés en matière d’information et d’éducation nutritionnelle, surtout auprès des plus jeunes et des publics sensibles. Parallèlement, des informations et des sensibilisations particulières doivent concerner les nouveaux modes d’alimentation « hors domicile », qui connaissent un fort développement du fait de l’évolution des modes de vie, parmi lesquels la restauration collective occupe une place importante (sensibilisation au niveau des cantines scolaires, de la restauration universitaire). L'intérêt de promouvoir des produits de qualité, valorisant les savoir-faire traditionnels, ne doit pas être oublié ; cette approche revêt de plus un intérêt environnemental au regard du respect des ressources naturelles locales, et économique au niveau territorial par le développement d’approches adaptées (certifications biologiques, appellations d’origine contrôlées). Il est crucial de ne pas oublier la mise en place d’un système d’information et de collecte de données basé sur les différents types de consommation alimentaire de la population à Kairouan (hommes, femmes et par tranche d’âge). Ces indicateurs permettront d’agir de manière plus rapide et efficace et de prendre à temps les décisions adéquates de renforcement de l’accès à une alimentation saine et équilibrée. Pour ce qui est de la durabilité des systèmes de production, les principes de l’agriculture durable ont été présentés comme relevant de trois niveaux d’exigence : la viabilité économique, l’innocuité environnementale et l’équité socio-économique. Pour y parvenir, il faut d’une part sensibiliser les acteurs locaux sur les bonnes pratiques agricoles (sensibilisation large grâce aux moyens de communications modernes, adoption d’une communication choquante si nécessaire) et d’autre part mettre en place les moyens nécessaires pour promouvoir ces modes de production durables et résilients tout en préservant la sécurité alimentaire des ménages. Pour ce faire, le groupe a insisté sur la nécessité, et l’urgence, d’ adopter des mesures d'incitation économiques et de promouvoir des technologies nouvelles appropriées de manière à garantir une offre stable de denrées alimentaires d'une valeur nutritive adéquate, auxquelles les groupes vulnérables auront accès. La création d’emplois et de revenus pour réduire la pauvreté à travers la diversification de l’emploi agricole et non agricole et le développement des ’infrastructures sont primordiaux : A ce niveau, il est nécessaire de soutenir et de renforcer la vision entrepreneuriale des jeunes ainsi que l’appui aux familles les plus pauvres en zones rurales comme en zones urbaines et -urbaines par la création de micro-jardins, micro-vergers, micro-élevages afin d’améliorer la sécurité nutritionnelle des ménages. Enfin, le groupe a considéré que l’agriculture familiale était le meilleur point d’entrée pour la gestion optimale des ressources naturelles et la protection de l’environnement en promouvant l’adoption de bonnes pratiques agricoles, des cultures peu exigeantes (en eau et intrants) et adaptées aux changements climatiques ; parmi les modèles à promouvoir ont été citées l’agriculture biologique moins demandeuse en produits chimiques et donc moins dangereuse pour l’écosystème, l’agriculture raisonnée, la permaculture. Le volet se rapportant à l’inclusivité et l’équitabilité des filières a, quant à lui, mis la lumière sur la structure des filières et ses caractéristiques. Il s’agit de l’ensemble des activités, organisations, acteurs, technologies, informations, ressources et services intervenant dans la fabrication de produits agro-alimentaires à destination des consommateurs. Elles couvrent les secteurs amont de la production agricole, depuis la fourniture d’intrants agricoles (semences, engrais, alimentation animale, médicaments ou équipement), la production et son aval (traitements post-récolte, transformation, commercialisation, distribution et vente). Elles englobent également les services d’appui tels les services de vulgarisation, la recherche-développement et l’accès aux données de marché. Ainsi, elles se composent d’un vaste éventail d’acteurs. Certains de ces acteurs peuvent dominer le reste des maillons de la filière et induire par conséquent à une filière non équitable et non inclusive (essentiellement en termes de partage de gain et de marge). Selon les caractéristiques de la relation entre les acteurs, la filière peut être non équilibrée et par conséquent non équitable chose qui peut créer un conflit d’intérêt. Elle peut en contrepartie être qualifiée d’équitable dans la mesure où la relation entre les maillons est basée sur la complémentarité au niveau des fonctions et sur un partage équitable de la valeur ajoutée globale de la filière. Lire moins
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Mots-clés : Data & Evidence, Environment and Climate, Governance, Policy, Women & Youth Empowerment