France
Main findings
Cette vaste concertation a permis de définir des objectifs, axes stratégiques et mesures partagées et a révélé un consensus autour de la nécessité de développer la production de protéines végétales en France. Sur la base des résultats de la concertation, et des échanges avec les membres du copil, une trame de la stratégie a été élaborée reposant sur les principes suivants : - la mise en parallèle de quatre défis (environnemental, souveraineté, économique, nutritionnel), tous assez largement partagés, ce qui permet d'aborder la question de manière systémique, et d'évi
... Read moreter une approche axée exclusivement sur un objectif d'autonomie ; - des objectifs généraux de la stratégie reprenant en partie les objectifs issus du chantier filières, en particulier en matière des surfaces en légumineuses, mais complétés par des objectifs relatifs à la durabilité, et à l'alimentation humaine. - une priorité horizontale accordée aux légumineuses (à graines et fourragères), approche largement partagée, en raison de leur capacité à répondre aux quatre défis simultanément et de la faiblesse actuelle de ces cultures orphelines ; - une insistance sur l'aval des filières, sur le volet alimentation humaine et sur la dimension européenne de la stratégie ; - un horizon à 10 ans, pour conduire la transition sur la durée ; - une logique de co-construction mettant l'ensemble des acteurs en responsabilité, identifiant des pilotes clairs sur chacune des actions, les pouvoirs publics ne faisant qu'accompagner certaines d'entre elles. Les objectifs globaux retenus et partagés par l’ensemble des parties prenantes sont : - une amélioration de l'autonomie protéique de la France : La stratégie doit conduire à améliorer de 10 points l'autonomie en protéines pour l'alimentation animale (herbe et fourrages compris) et de 15 points l'autonomie en matières riches en protéines. - le doublement des surfaces en légumineuses pour atteindre 2 Mha, soit 8 % de la SAU totale à horizon 2030. Toutes les légumineuses ont vocation à contribuer à cet élan : soja, protéagineux, légumes secs, luzerne déshydratée, mais aussi l'ensemble des légumineuses fourragères y compris en mélange. - l'accompagnement de l'objectif du Programme National Nutrition Santé et de la Loi Egalim en matière de consommation de protéines végétales, notamment par une hausse de la production de légumes secs. Les régimes accordant une plus large part aux protéines végétales sont encouragés par les recommandations nutritionnelles du PNNS et par la Loi Egalim. La hausse de la consommation de légumineuses est particulièrement visée puisque 4 Français sur 5 n'en consomment jamais. Cet objectif doit en parallèle s'accompagner d'une hausse de la production de légumes secs afin de mieux couvrir les besoins de la consommation intérieure. - le positionnement de la France comme référence internationale et territoire attractif dans le secteur des protéines végétales pour l'alimentation humaine Ils se déclinent en plusieurs axes stratégiques : - Engager une transition vers des systèmes de cultures diversifiées et riches en légumineuses - Renforcer l’autonomie alimentaire des élevages et le recours aux protéines fourragères - Encourager les synergies cultures-élevages à l’échelle des filières et des territoires - Faire de la France un leader de la protéine végétale pour l’alimentation humaine - Mobiliser les moyens de la recherche, de l’innovation et de la formation - Promouvoir une stratégie à l’échelle européenne et développer les partenariats internationaux - Se donner les moyens de suivre et évaluer la stratégie La stratégie prévoit un ensemble de mesures concrètes visant à soutenir : - la structuration des filières - des actions de recherche développement innovation - des investissements et achats de semences chez les agriculteurs/éleveurs - l’innovation dans les entreprises en matière d’obtention variétale et de développement de nouvelles formes de protéines alternatives (insectes, microalgues) pour l’alimentation animale - la promotion de la consommation de légumes secs (lentilles, pois chiche, etc.) dans l’alimentation en particulier des enfants, selon les recommandations du Programme National Nutrition Santé. Par exemple il s’agira d’appuyer des «Projets alimentaires territoriaux» (PAT) et de développer une mesure «cantine scolaire» qui faciliteront l’intégration des légumineuses dans les repas et les circuits courts, ou encore la formation des cuisiniers de la restauration collective dans l’utilisation des légumineuses. Certaines actions nécessitent de la recherche sur un calendrier plus long. Ainsi une «feuille de route de la recherche» sur les protéines végétales a été élaborée par les principaux acteurs de la recherche française publique et privée dans le cadre de la concertation. Elle identifie les principaux verrous à lever dans les prochaines années. Il s’agit en particulier de combler le déficit historique de recherche dont ont souffert les espèces légumineuses. Ce besoin de recherche/développement/innovation à moyen-long terme sera porté dans le cadre des stratégies d’accélération qui permettront de mobiliser certains crédits du 4e programme d’investissement d’avenir (PIA4) parmi les stratégies d’accélération (volet alimentation durable, piloté par le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation) – crédits qui permettront de financer la recherche fondamentale sur les protéines végétales. Lors de la réunion de lancement de la stratégie, une charte d’engagement a été signée entre l’état, la filière des huiles et protéines végétales et les filières d'élevages. Read less
Action Track(s): 1, 2, 3, 4, 5
Keywords: Data & Evidence, Environment and Climate, Finance, Governance, Human rights, Innovation, Policy, Trade-offs, Women & Youth Empowerment